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Zonage ATEX et moyens de prévention

Les ATmosphères EXplosives sont présentes dans beaucoup de situations de travail. Souvent subtiles, ne vous laissez pas surprendre, les conséquences peuvent être désastreuses !

Dans cet article, Ingenerisk vous propose de faire un tour d’horizon sur les ATEX.




Qu’est-ce qu’une ATEX ?


Une ATEX est définie comme suit : "une atmosphère explosive par suite des conditions locales et opérationnelles." Source : Directive 2014/34/UE du 26 février 2014[1]

Autrement dit, le phénomène d'explosion peut être défini par une libération soudaine d'énergie, plus ou moins maitrisée. Il est donc considéré comme un phénomène dangereux très rapide au sens de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE). Il se manifeste principalement par : la propagation, à grande vitesse, d'une onde de surpression communément appelée "souffle".




Quelles activités sont concernées par les ATEX ?


Pour faire simple, TOUTES. En effet, pour qu’une ATEX se produise, il vous suffit de réunir quelques conditions qui peuvent se retrouver dans toutes les activités.

Comme vous pouvez le constater sur l’image, un produit chimique utilisé dans un processus de travail peut engendrer une ATEX.


- Produits combustibles

- Local plus ou moins clôt

- Présence d’un comburant

- État physico-chimique du produit

(gaz, vapeur ou poussière)

- Domaine d’explosivité

- Sources d’inflammations


Prenons un exemple commun : le plein d’essence de votre véhicule


- Produits combustibles →Essence

- Local plus ou moins clôt → sortie du réservoir

- Présence d’un comburant → Air

- État physico-chimique du produit → Gaz

- Domaine d’explosivité → Point éclaire : - 40°c

- Sources d’inflammations → Flamme, électricité statique


En conséquence, un plein d’essence semble basique et plutôt sécurisant mais il représente une ZONE 1 (Cf. Classement de Zone plus bas dans l’article).

On peut donc se poser des questions concernant les conditions dans nos activités, si un plein de véhicule est dangereux, imaginons un processus avec des produits présents en très grandes quantité …




Comment se forme une ATEX ?


Les ATEX ont des particularités dans leurs créations. L’objectif est de supprimer la présence d’une spécificité conduisant à une explosion pour être protégé.

Pour qu’une ATEX soit présente voici les caractéristiques :

1 - Présence d’une substance combustible

2 - Être dans le domaine d’explosivité

3 - Avoir un Comburant

4 - Se situer dans un espace plus ou moins confiné

5 - Une source d’inflammation

6 - Un état physico-chimique du combustible gazeux, en vapeur ou solide (poussières)

Pour être plus précis, voici le détail de chaque point essentiel sur la formation d’une ATEX :



Point n°1 – Combustible

Un combustible est un produit qui peut brûler. Dans le cas des ATEX, les produits liquides, appelés liquides inflammables, et les matières combustibles sont à prendre en compte.

Par exemple, l’essence sans plomb 98.


Point n°2 – Domaine d’explosivité

Le domaine d’explosivité représente le % entre le Comburant (ce qui fait bruler) et le Carburant (ce qui brule).

Prenons un exemple clair, une goutte d’essence dans une pièce fermée ne sera pas suffisante pour créer une exposition si une énergie d’activation (flamme) est présente. A l’inverse, trop d’essence dans une cuve sans apport de comburant ne permettra pas de créer une ATEX. Il faut pour cela un % Comburant / Carburant adéquate appeler équilibre stœchiométrique (zone dangereuse).


Point n°3 – Comburant


Comme énoncé dans la partie 2, la présence d’un comburant est indispensable. Le comburant n’est plus ni moins que l’air que nous respirons tous les jours.


Point n°4 – Espace plus ou moins confiné


Une ATEX ne peut pas se produire dans une grande zone à l’air libre. En effet, il faut qu’un espace plus ou moins confiné soit dans l’équation.

Par exemple, une cuve de stockage qui contient un liquide inflammable sera sous forme liquide et gazeux. Dans cette configuration, et dans le respect de l’équilibre stœchiométrique, une ATEX peut arriver.

Attention, comme décrit plus haut, faire le plein d’un véhicule émet des vapeurs de gaz concentrées dans un certain rayon à l’air libre qui peut générer une ATEX.



Comment engager une démarche ATEX ? Zonage ATEX


Point n°5 – Énergie d’activation

Une énergie d’activation est essentielle pour le déclenchement d’une ATEX. Elle peut se retrouver sous plusieurs formes parfois très subtiles.

- Flamme

- Courant électrique

- Électricité statique

- Échauffements

Chaque produit a une énergie minimale au-delà de laquelle il peut s’enflammer et donc créer une ATEX, sous réserve de respecter les points cités plus haut. Cela s’appelle l'énergie minimale d'inflammation. L'énergie minimale d'inflammation (EMI), exprimée en joules, permet de classer les substances inflammables (gaz, vapeur ou brouillard). C'est la plus faible énergie (énergie électrique stockée dans une capacité, dans des conditions d'essais) qui, lors de la décharge, est juste suffisante pour obtenir l'inflammation de l'atmosphère la plus facilement inflammable.

Point n°6 – L’état physico-chimique du combustible

Le combustible doit être sous un état qui permet une ATEX, Gazeux ou Poussière. Dans les ATEX on distingue 2 catégories différentes et vous l’aurez deviné, les ATEX gazeuses et les ATEX poussières.


Comment engager une démarche ATEX ?



Zonage ATEX et matériels


Le zonage ATEX représente la dangerosité de cette dernière.

En effet, la directive ATEX 99/92CE impose aux employeurs de diviser les espaces de travail en fonction des zones ATEX identifiées.

Pour réaliser un zonage ATEX pertinent et représentatif des situations de travail et d’exposition, en cohérence avec une démarche de prévention efficiente, vous devez respecter des étapes :

1 – Identifier des caractéristiques physico-chimiques des produits utilisés dans vos processus.

2 – Analyser les modes-opératoires attenants aux produits identifiés en amont

3 – Scénariser les situations de création d’une ATEX

4 – Réaliser la qualification de la zone

5 – Identifier les potentielles zones d’inflammations

Pour la partie n°4 – Réaliser la qualification de la zone, voici les éléments à prendre en compte :

GAZ / VAPEURS

ZONE 0

1000 heures/an

Atmosphère explosive présente en permanence ou pendant de longues périodes, en fonctionnement normal =danger permanent, de longue durée ou fréquent

ZONE 1

Entre 10 et 1000 heures/an ou plus

Atmosphère explosive présente occasionnellement, en fonctionnement normal =danger occasionnel

ZONE 2

Moins de 10 heures/an

Atmosphère explosive présente accidentellement, en cas de dysfonctionnement ou pendant de courtes durées  =danger rare ou de courte durée

POUSSIÈRES

ZONE 20

1000 heures/an

Atmosphère explosive présente en permanence ou pendant de longues périodes, en fonctionnement normal  =danger permanent, de longue durée ou fréquent

ZONE 21

Entre 10 et 1000 heures/an ou plus

Atmosphère explosive présente occasionnellement, en fonctionnement normal  =danger occasionnel

ZONE 22

Moins de 10 heures/an

Atmosphère explosive présente accidentellement, en cas de dysfonctionnement ou pendant de courtes durées

=danger rare ou de courte durée

Source : INERIS


Une fois ces données entre vos mains, faisons un focus sur les mesures de prévention.

L’identification visuelle !

Signalisation ATEX Ingénérisk

Vous devez indiquer visuellement la présence d’une ZONE ATEX ! Cette étape est primordiale puisqu’elle met en garde des risques présents dans ces zones.


Votre matériel : il est indispensable de n’utiliser que du matériel conforme à la réglementation dédiée aux zones ATEX présentes dans vos locaux.


Classe de matériel ATEX

Les problématiques liées au zonage ATEX dans vos entreprises sont un sujet complexe qui nécessitent l'intervention de personnel qualifié. Pour plus d'informations, n’hésitez pas à nous contacter, nous vous guiderons vers les solutions les plus adaptées à vos enjeux.

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